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L’un des deux rugbymen français accusés de viol en Argentine va rejouer avec son club

RUGBY – Presque trois mois jour pour jour après l’affaire de viol présumé en Argentine, Hugo Auradou va retrouver le terrain. L’international français va débuter la rencontre de Top 14 avec Pau à Perpignan.

« Il n’y a pas de surprise, vous l’avez vu s’entraîner avec nous, le jour est venu de le mettre sur un terrain de rugby et ça sera demain », a annoncé ce vendredi 4 octobre le manager de la Section paloise Sébastien Piqueronies, évoquant « le fruit d’une logique d’accompagnement », « une étape de plus, la logique des choses depuis le mois de juillet ».

« Rien ne l’interdit de jouer au rugby, il est présumé innocent. Aujourd’hui il convient à ceux qui le défendent et à la direction du club d’assumer la cohérence comme ils l’ont fait depuis le début », a encore ajouté le manager palois.

Hugo Auradou et Oscar Jegou, tous deux 21 ans, sont inculpés en Argentine de viol aggravé, car en réunion, pour des faits présumés survenus dans la nuit du 6 au 7 juillet dans une chambre d’hôtel de Mendoza, où ils venaient de remporter un match contre l’Argentine pour leur première sélection avec le XV de France.

Oscar Jegou a repris avec La Rochelle

Les joueurs affirment depuis le début que les relations sexuelles avec la plaignante de 39 ans, rencontrée en boîte de nuit, étaient consenties. D’abord détenus puis placés en résidence surveillée, ils ont été libérés mi-août, puis autorisés à quitter l’Argentine dans l’attente de la fin de l’instruction, le parquet estimant « que l’accusation initiale a perdu de sa force ». Ils ont regagné la France le 4 septembre.

Hugo Auradou, fils de l’ancien international David Auradou, avait fait son retour au centre d’entraînement de Pau cinq jours plus tard et repris l’entraînement collectif mi-septembre.

Oscar Jegou, lui, a repris la semaine dernière avec La Rochelle, où il joue au poste de troisième ligne, mais aucune date n’a pour l’instant été évoquée publiquement pour son retour à la compétition.

La justice de Mendoza doit dans les tout prochains jours fixer une date d’audience pour l’examen de la demande de non-lieu déposée fin août par les avocats des joueurs.

Le parquet a validé la semaine dernière un dernier acte, un rapport d’expertise psychiatrique et psychologique de la plaignante, qui semble fragiliser sa position. Les deux praticiens, co-auteurs de ce rapport auquel l’AFP a eu accès, ont relevé « une série d’inconsistances et de contradictions (…) qui dessinent globalement un récit peu vraisemblable ».

La plaignante a pour sa part exposé jeudi, devant une commission législative, son sentiment de droits « bafoués » par la justice, après avoir demandé en vain, par le biais de ses avocats, la récusation des deux procureurs chargés de l’enquête.

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