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Malgré un début de tournoi catastrophique, les Bleus du basket veulent renverser le Canada

JO DE PARIS 2024 – Si l’on veut rester optimiste, disons que les choses ne peuvent aller qu’en s’arrangeant. Avec sa tripotée de joueurs référencés, le jeune basketteur le plus excitant de la planète en la personne de Victor Wembanyama, le souvenir vivace de l’argent décroché à Tokyo et le soutien de son public, l’équipe de France masculine s’avançait vers les Jeux olympiques de Paris en rêvant d’une médaille. Et peut-être même d’or. Sauf qu’à l’aube d’un quart de finale ardu face au Canada, rien ne s’est passé comme prévu.

Ce mardi 6 août, alors qu’ils font leurs débuts à Paris après une phase de poules disputée à Villeneuve-d’Ascq dans un stade Pierre-Mauroy chauffé à blanc, les Bleus vont en effet devoir franchir une montagne. Une version 2.0 d’eux-mêmes d’ailleurs, tant les Canadiens semblent avoir perfectionné le modèle français du début des années 2000, avec un formidable meneur de jeu (Shai Gilgeous-Alexander), des défenseurs d’élite et plus globalement une troupe d’athlètes de très, très haut niveau capables de suffoquer n’importe quel adversaire.

« Si on fait ça mardi, c’est fini »

Du lourd donc pour les joueurs de Vincent Collet qui, eux, cumulent les ennuis. Dès la préparation des Jeux, les Français ont enchaîné quatre défaites consécutives pour seulement deux victoires face à des adversaires qui leur étaient nettement inférieurs. Contre l’Allemagne, l’Australie et… le Canada, ils ont été largement dominés, et ont surtout paru en manque d’inspiration malgré le vécu du groupe et l’addition d’immenses talents (Evan Fournier, Rudy Gobert, Nando de Colo, et évidemment « Wemby »).

Une mauvaise dynamique qui ne s’est pas envolée avec le début de la phase de poules. Mis à part une victoire (relativement) tranquille face à un très faible Brésil, les Bleus ont souffert à chaque instant. Contre des Japonais sans grandes références, il leur a fallu une miraculeuse action à 4 points – un tir à trois points avec la faute du défenseur – pour arracher à la dernière seconde une prolongation inespérée et sauver la face.

Puis il y a eu ce troisième et dernier match contre l’Allemagne. Une véritable rouste où les Français n’ont jamais semblé en capacité de répondre, où toutes leurs lacunes ont été étalées au grand jour. Un match où des joueurs comme Dennis Schröder et Franz Wagner ont donné l’impression de se promener dans la défense bleue, de tout faire plus vite, plus fort, mieux. « Si on fait ça mardi, c’est fini », a tonné dans la foulée le capitaine Nicolas Batum, six médailles en bleu depuis 2011. Et de mettre en garde : « On a deux jours (pour tout changer) Qui se trouve sur le terrain doit tout donner pour le maillot France, pour le public qui se déplace et qui nous regarde. Car ce soir, c’est un manque de respect. »

Collet et Fournier à couteaux tirés

On aurait pu en rester là et passer à la préparation du match suivant, le fameux quart de finale de ce mardi à Bercy. Mais de frustration, les esprits se sont échauffés. Et publiquement en plus. Evan Fournier, meilleur marqueur de l’équipe lors de ses dernières campagnes, mais victime d’un déclassement cet été, s’est agacé de la stratégie de l’équipe de France, très défensive et basée sur de grands joueurs évoluant près du panier. « De nos jours, la meilleure défense reste l’attaque. Ce n’est plus le jeu des années 1990 ou 2000 », a-t-il lancé dès vendredi soir, au sortir de la déroute allemande.

« Evan Fournier n’est pas le groupe », lui a rétorqué son entraîneur le lendemain, une fois l’équipe arrivée à Paris. Et de qualifier les mots de son joueur de « regrettables et inacceptables ». Ambiance.

D’autant que dans les minutes qui ont suivi, alors qu’Evan Fournier se trouvait également au Club France, à Paris, ce dernier n’a que peu goûté la véhémence de son coach. « Je suis désolé que Vincent le prenne comme ça (…) On met 71 points hier. On ne pourra pas battre qui que ce soit si on met 71 points. » Avant de l’assurer, dans un geste d’apaisement : « Je n’ai pas d’autre agenda que celui de l’équipe. Une seule chose m’anime : qu’on gagne. »

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Reste qu’en dépit de ce contexte pesant et des signes inquiétants qu’envoie cette équipe, elle s’apprête à disputer un quart de finale olympique, devant son public qui plus est. Dans son malheur, elle se retrouve face à des Canadiens moins impressionnants qu’escompté, eux qui peuvent sur le papier prétendre à titiller les ultra-favoris américains.

Avec le quadruple meilleur défenseur NBA Rudy Gobert, l’alien Wemby, des joueurs de rôle des plus solides (Yabusele, Lessort, Batum…) et un Evan Fournier qui voudra briller à 10 minutes de son lieu de naissance, les Bleus ont toutes les armes pour se reprendre. Avec au bout la perspective d’une récompense immense.

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