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Malgré un Stade de France clairsemé, l’organisation des Jeux paralympiques est ravie

JEUX PARALYMPIQUES – Les apparences sont parfois trompeuses. Si le stade de France, qui accueille les épreuves de para-athlétisme pour les dix prochains jours, ne devrait jamais être plein durant les Jeux paralympiques de Paris 2024, il n’y a pas de quoi s’inquiéter, rassurent les organisateurs de l’événement planétaire.

Sur les 80 000 places que compte le stade de France, une moyenne de 35 000 spectateurs a d’ores et déjà été établie, grâce aux plus de 600 000 billets vendus pour les 18 sessions prévues, rapporte franceinfo. À l’occasion du début des épreuves dans l’enceinte dyonisienne ce vendredi 30 août, il faudra ainsi s’attendre un stade rempli à moitié.

Des chiffres qui, au premier abord, peuvent paraîtres décevant après l’engouement des JO de Paris 2024 cet été, pour lesquels la quasi-totalité des places ont été vendues. Une idée à laquelle Alain Blondel, responsable de l’athlétisme au Comité d’organisation des Jeux souhaite tordre le cou. Auprès franceinfo, il affirme même que ces chiffres sont bien au-delà des espérances. « C’est énorme. Pour le monde parasportif, on est à des années-lumière de ce qui s’est connu pour l’instant », avance-t-il.

Car malgré une période loin d’être évidente en termes de calendrier, avec des épreuves qui se déroulent à la fois sur les ultimes journées de vacances scolaires et la période de rentrée, le public répond déjà présent dans des proportions auxquelles le paraathlétisme n’est pas habitué. À titre d’exemple, le média cite les Mondiaux 2023 de para-athlétisme, organisés à Paris, au stade Charléty : avec une affluence de 5 000 personnes maximum par demi-journée, bien loin des chiffres anticipés pour le stade de France à partir de ce vendredi. Lors d’une présentation récente à la presse, l’organisation s’est d’ailleurs targuée d’avoir surpassé le nombre de billets vendus lors des Mondiaux valides d’athlétisme au stade de France en 2003.

Éviter les trous dans le stade de France

Avec des prix plus abordables et des sessions plus longues que durant les JO, de nombreux spectateurs se permettent aussi d’arriver en retard ou de partir plus tôt, ce qui contribue aussi à expliquer pourquoi les grandins sont plus clairsemées que fin juillet et début août, pendant les JO.

Des espaces vides, il y en aura donc forcément dans une enceinte aussi grande que celle de Saint-Denis. Pour autant, les organisateurs de Paris 2024 assument cet état de fait. « On est suffisamment intelligents pour faire en sorte que les gens soient assis entre eux, qu’il n’y ait pas des trous dans le stade », répond à ce propos Alain Blondel, conscient de cet enjeu sous-estimé mais primordial pour la qualité de la retransmission télévisée des épreuves.

Le responsable souligne au passage que « la structure même du stade de France fait que, dès qu’il y a un peu d’ambiance, ça monte tout de suite », ce qui doit permettre, selon lui, que la « magie que l’on a pu connaître pendant les Jeux olympiques soit la même pendant les paralympiques ».

Avec une pincée d’optimisme, un enchaînement de bons résultats des para-athlètes français sur la piste violette du stade de France dans les prochains jours pourrait d’ailleurs attirer un public encore plus nombreux. Une seule médaille suffirait d’ailleurs à la délégation française pour égaler les athlètes olympiques français, qui n’avaient décroché qu’une seule breloque en athlétisme : en argent pour Cyréna Samba-Mayela sur le 100 m haies, à seulement 24 heures de la cérémonie de clôture des JO. Un bilan que les Bleus du handisport espèrent surpasser, et largement.

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