Métros, ponts fermés… À quoi va ressembler Paris avant la cérémonie d’ouverture des JO
JO DE PARIS 2024 – À J-92, le sprint final est lancé. Alors que la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Paris 2024 aura lieu dans trois mois et un jour, les organisateurs et les pouvoirs publics présentaient, ce jeudi 25 avril, le dispositif de sécurité prévu pour les abords de la Seine, où se tiendra l’événement. Et une chose est certaine : la vie dans le centre de la capitale va être chamboulée par le rendez-vous planétaire.
Ainsi, à partir de la mi-juin, les équipes de la ville de Paris et du Comité d’organisation des JO vont régulièrement œuvrer pour mettre en place, sur les 6 km du parcours, les tribunes et autres aménagements qui doivent accueillir 320 000 personnes le jour J, vendredi 26 juillet. Sur les quais hauts, ce sont 220 000 spectateurs bénéficiant d’invitations gratuites qui seront répartis sur 15 zones, alors qu’ils seront 100 000 avec des billets payants sur les quais bas.
Une plateforme en ligne pour se rendre dans le périmètre
Mais c’est surtout à partir du 18 juillet et pour une semaine que le périmètre de sécurité est amené à devenir totalement « étanche », pour reprendre le terme employé par le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, avec pour conséquence une capitale « coupée en deux ». Et pour cause : entre les ponts d’Austerlitz à l’Est et d’Iéna à l’ouest, toute la première rangée d’immeubles donnant directement sur la Seine sera incluse dans un périmètre dit « gris », qui sera régi par des règles antiterroristes, comme vous pouvez le voir ci-dessous.
Concrètement, et comme l’avaient déjà fait savoir les autorités, cela signifie que pour s’y rendre entre le jeudi 18 juillet et la fin de la cérémonie d’ouverture, il faudra s’être enregistré sur une plateforme qui sera mise en ligne le 10 mai prochain. Pour chaque demande, qui devra justifier d’un motif valable (riverain, réservation dans un restaurant, nuit d’hôtel…), les autorités procéderont à des enquêtes administratives avant d’accorder une autorisation de pénétrer dans le périmètre. Cela vaudra aussi pour les musées qui s’y trouvent (Orsay, Louvre, quai Branly, Institut du Monde arabe…) : ils pourront rester ouverts et accessibles pour les visiteurs, mais à condition que ceux-ci aient réservé et qu’ils ne puissent pas ressortir ailleurs dans le périmètre.
Comme l’a précisé Anne Hidalgo, les quelque 20 000 commerçants et habitants concernés bénéficieront pour leur part « d’invitations et d’un accompagnement pour que leur vie ne soit pas impactée (sic) trop négativement par la cérémonie et par le montage » des tribunes, qui équivaudront, a rappelé la maire de Paris, à la capacité de cinq fois le Stade de France. Il n’y aura d’ailleurs aucune restriction pour inviter des amis chez soi le soir du 26 juillet, à condition que ces personnes aient fait une demande plusieurs jours en amont pour laisser le temps aux services de l’État de procéder à l’enquête administrative.
Conformément à la législation en vigueur, les spectateurs n’auront en revanche pas à faire de demande, leur billet leur donnant accès au périmètre. Mais les pouvoirs publics ont insisté sur le fait que cela ne signifiait pas une absence de contrôle puisqu’ils feront l’objet de fouilles et, si les forces de sécurité le jugent nécessaire, de mesures de surveillance.
Voitures, bateaux, vélos…
À noter que les véhicules, eux, seront interdits dans le périmètre, même si des dérogations pourront être délivrées sur la fameuse plateforme en ligne pour les livraisons, les interventions des secours ou des dépannages urgents par exemple. Les vélos, eux, seront considérés comme les piétons et les cyclistes devront donc procéder de la même manière, en justifiant de leur volonté de pénétrer dans le périmètre.
Pour les véhicules et les piétons, cinq axes permettant de traverser le périmètre (et donc Paris) seront toutefois maintenus ouverts pour toute la période. Il s’agit du pont de Sully, du pont Notre-Dame, de la passerelle Senghor, du pont des Invalides et du pont d’Iéna (mais uniquement jusqu’au 22 pour ce dernier).
Les accès seront ensuite totalement interdits pour les véhicules à compter de 13 heures le vendredi 26 juillet, à de très rares exceptions logiques pour les véhicules de l’organisation des JO, les véhicules d’urgence et les dignitaires qui assisteront au spectacle. Pour ce qui est de la Seine, il est prévu qu’un dernier convoi de céréaliers passe le 20 juillet à midi, avant une fermeture totale de la navigation jusqu’au lendemain de la cérémonie.
De nombreuses stations de métro fermées
« Si l’on met en place un périmètre étanche, mais que l’on permet à des personnes de prendre le métro et de remonter au beau milieu de ce périmètre, il n’est plus étanche », a poursuivi Laurent Nuñez. Raison pour laquelle, à l’exception de Saint-Michel sur le RER C, l’ensemble des stations de métro et de RER présentes dans le périmètre seront fermées à partir du 18 juillet et jusqu’à la fin de la cérémonie d’ouverture, les lignes pouvant tout de même continuer à circuler. Voici la liste complète des stations concernées par cette fermeture :
Pour rappel, les stations Concorde, Tuileries et Champs-Élysées Clemenceau seront quant à elle fermées pour toute la durée des Jeux olympiques.
Le préfet de police a enfin annoncé qu’il avait pris la décision de permettre à toutes les boutiques, hôtels et restaurants de rester ouverts pour toute la durée de vie du périmètre de sécurité, jusque et y compris le soir du 26 juillet. Ce soir-là, il n’y a que les établissements recevant du public donnant directement sur la Seine qui seront fermés, tout comme ceux sur les deux îles au milieu du fleuve (île Saint-Louis et île de la Cité), aucune solution convenable n’ayant été trouvée pour que le public puisse y accéder.
Rappelant les propos d’Emmanuel Macron sur le fait qu’il existe des « plans de contingence » et même des plans en cas de situation « très dégradée », Laurent Nuñez a finalement insisté sur le fait qu’il n’y avait, pour l’heure, pas de menace « avérée » contre les JO. Et que la cérémonie d’ouverture sur la Seine restait le plan privilégié. « Oui, il y a des plans B et C, mais par cette présentation, on démontre que l’on travaille tous ardemment sur un plan A. »
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