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Noah Lyles est un champion et n’a pas peur de parler de sa dépression, n’en déplaise à ce commentateur de RMC

JEUX OLYMPIQUES – On en remet une couche. Quelques jours après des propos sexistes pendant les épreuves de tennis féminin, une nouvelle réflexion à l’antenne d’RMC a indigné les auditeurs. Elle concerne cette fois-ci le sprinteur américain Noah Lyles, et a eu lieu au moment de son couronnement au 100 mètres hommes.

« Le showman Noah Lyles, pour une fois il est pas en dépression ! » s’est exclamé le journaliste sportif Aurélien Tiercin au micro, après une finale intense. Une remarque jugée moqueuse, qui fait écho à la bataille à laquelle se livre l’athlète depuis l’enfance avec sa santé mentale.

Une remarque qui ne passe pas

Le chroniqueur faisait certainement référence aux prises de paroles du coureur avant le début des Jeux. « Il a dit juste avant d’arriver à Paris “Ça fait du bien pour une fois de pas être en dépression” parce qu’il avait parlé de ses problèmes mentaux avant Tokyo. Là, il est en pleine confiance », a expliqué le journaliste à l’antenne un peu plus tôt dans la soirée, au moment des qualifications pour la finale. Malgré ce contexte, ça ne passe pas : sur X, les commentaires sont peu amènes.

« Et après ça s’étonne que des gens n’osent toujours pas parler de leur anxiété ou dépression…» réagit une personne sous l’audio posté par le compte X de la radio. « C’est pas possible de dire des choses comme ça », commente une autre. « Voici comment le champion olympique a été honoré », s’agace un troisième compte.

En 2020, l’athlète avait pris la parole sur X pour parler des périodes dépressives auxquelles il est en proie depuis l’âge de 8 ans, et qui s’étaient aggravées cette année-là. « Il fallait vivre avec le Covid, le report des Jeux Olympiques, et il y a eu le mouvement Black Lives Matter qui a été le dernier clou sur le cercueil », avait exprimé Noah Lyles sur le réseau social, comme le rapporte Le Point. « Récemment, j’ai décidé de me remettre sous antidépresseurs. Cela a été l’une des meilleures décisions de toute ma vie. »

Juste après sa victoire au 100 mètres, le sprinteur a à nouveau pris la parole sur X pour porter un message d’espoir.

« J’ai de l’asthme, des allergies, de la dyslexie, un trouble de l’attention, de l’anxiété, de la dépression. Mais je veux vous dire que ce que vous avez ne définit pas ce que vous pouvez devenir. Pourquoi pas vous ! », a-t-il écrit sur le réseau social. Un message qui continue à lever le tabou sur la santé mentale des athlètes, malgré tous ceux qui voudraient le tourner en dérision.

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