Novak Djokovic affirme avoir été « empoisonné » avant d’être expulsé d’Australie
TENNIS – Après avoir multiplié les sorties antivax pendant des années, Novak Djokovic fait encore parler de lui hors des courts. La star serbe du tennis, homme le plus titré en Grand Chelem avec 24 trophées, affirme dans une interview publiée ce jeudi 9 janvier avoir été « empoisonné » en 2022, lors de l’épisode particulièrement médiatisé de sa détention en Australie.
Auprès du magazine GQ, qui lui consacre la Une de son édition de février, le tennisman de 37 ans raconte qu’alors qu’il attendait son expulsion du pays faute de s’être fait vacciner contre le Covid-19, il aurait ingéré des poisons sans s’en rendre compte.
« J’ai eu des soucis de santé. Et j’ai réalisé que dans cet hôtel de Melbourne (où il était détenu, ndlr), on m’a donné de la nourriture qui m’a empoisonné », avance le Serbe dans cet entretien, lui qui tentera de gagner un 25e titre du Grand Chelem à l’Open d’Australie qui débute ce dimanche 12 janvier, un tournoi qu’il a déjà remporté à dix reprises.
Plomb et mercure
« C’était comme une grippe, une simple grippe », raconte-t-il à GQ à propos des premiers symptômes ressentis à l’époque, alors qu’il venait de rentrer en Serbie. « Mais quand, après quelques jours, cette simple grippe m’a à ce point affecté, une équipe médicale d’urgence est venue s’occuper de moi à la maison. Et j’ai fini par faire des tests toxicologiques. »
« Je ne l’avais jamais dit publiquement, mais j’ai découvert des taux élevés de métaux lourds », assure-t-il ensuite. Dans son organisme, Djokovic prétend avoir découvert « du plomb, un niveau très élevé de plomb et de mercure ». À la question de savoir si la contamination était d’origine alimentaire, le Serbe a jugé que c’était « la seule explication » envisageable.
L’ex-numéro 1 mondial (il est resté 428 semaines sur la première marche, un record), aujourd’hui redescendu à la 7e place du classement, avait créé la polémique en refusant de se faire vacciner contre le Covid-19. Il avait aussi pris part à plusieurs événements bondés en pleine pandémie, alors que le monde entier se confinait et multipliait les gestes de précaution.
« Je voudrais me concentrer sur le tennis »
Puis début 2022, après son arrivée sur le territoire australien pour y disputer le premier Grand Chelem de la saison, son visa avait été annulé, faute de vaccination à jour donc. Après avoir été assigné à demeurer dans un hôtel, Novak Djokovic avait finalement été expulsé d’Australie et n’avait pu disputer le tournoi, qu’il a toutefois remporté pour la dixième fois un an plus tard, en 2023.
Un sujet de la vaccination de nouveau abordé dans cette même interview à GQ. Novak Djokovic y explique : « Je ne suis pas pro-vaccin, je ne suis pas antivax. Je suis en faveur de la liberté de choisir ce qui est bon pour soi et pour son corps ».
Interrogé sur son prétendu « empoisonnement » en conférence de presse, à quelques heures de son entrée en lice dimanche contre le jeune Américain Nishesh Basavareddy, Djokovic a refusé de commenter son interview à GQ et souligné qu’elle avait été réalisée « des mois » plus tôt. « Je voudrais me concentrer sur le tennis », a-t-il déclaré pour couper court aux échanges sur le sujet.
Interrogé sur les déclarations de Djokovic, un porte-parole du ministère australien de l’Intérieur a également refusé de commenter, se retranchant derrière la « confidentialité » des cas individuels.
Alors qu’une 11e victoire à l’Open d’Australie lui permettrait de devenir seul le joueur de tennis le plus titré en Grand Chelem (il est actuellement à égalité avec l’Australienne Margaret Court), Novak Djokovic va devoir faire face à un programme chargé ces quinze prochains jours. Il pourrait avoir à affronter Carlos Alcaraz (3e mondial) dès les quarts de finale avant une éventuelle demi-finale contre Alexander Zverev (2e) et une finale contre l’Italien Jannik Sinner, meilleur joueur du classement ATP.
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