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On a testé le restaurant du village olympique qui ouvre ce vendredi à Saint-Denis

JO DE PARIS – Un peu comme les « test events » des sites olympiques, le restaurant des athlètes du village olympique et paralympique a passé le sien mardi 25 juin à l’heure du déjeuner. Ce jour-là, 200 invités, dont les médaillés olympiques et membres de la commission des athlètes Hélène Defrance (voile) et Brice Guyart (escrime), s’étaient régalés.

Quelques semaines plus tard et à deux semaines de la cérémonie d’ouverture des JO, le restaurant ouvre ses portes ce vendredi 12 juillet, aux chefs de mission et officiels de délégation. Dans six jours, le 18 et jusqu’à la fin des Jeux paralympiques en septembre, il deviendra le plus grand « le plus grand restaurant du monde », selon les mots du directeur de Paris 2024, Tony Estanguet.

Installé au cœur de la Cité du cinéma à Saint-Denis, dont une bonne partie des installations ont été vidées pour l’occasion, le site jouxtant le village olympique en impose. Sous son immense nef et son toit en verre, il accueillera près de 15 000 athlètes sur un peu plus d’un mois et demi.

« Ce qu’on a dans l’assiette, c’est parfait, bien au-dessus de Pékin, Rio ou Athènes. Cela change aussi des précédents JO où on mangeait sous des grandes tentes climatisées à fond… », s’était enthousiasmé Brice Guyart après le déjeuner partagé avec Le HuffPost.

Il faut dire que Paris-2024 n’a pas fait les choses à moitié. Dans le cadre grandiose de la Cité du cinéma, inaugurée il y a une douzaine d’années, les athlètes pourront se restaurer dans six grands patios aux cuisines bien identifiées : française, asiatique, africaine, caribéenne…

Pas de frites

Les chefs de Sodexo Live, dont Charles Guilloy et Stéphane Chicheri, ont imaginé pas moins de 500 recettes de plats chauds, dont 50 différentes seront disponibles quotidiennement. Au menu, du classique avec des grillades, du poisson, des pâtes, des pizzas, des fruits et légumes, des bars à salade… mais pas de frites. L’organisation a préféré faire l’impasse sur toute friture dans un souci écologique.

La question environnementale reste une préoccupation majeure de l’organisation, avec un objectif principal de réduire de moitié le plastique à usage unique par rapport aux éditions précédentes. C’est pourquoi les athlètes ne trouveront par exemple aucune bouteille en plastique dans tout le village olympique. À la place, ils pourront remplir leurs gourdes ou boire dans des gobelets réutilisables dans l’une des 200 fontaines à eau et à soda fournies par Coca-Cola, sponsor historique des JO.

« Sur la partie plastique, nous sommes allés le plus loin possible », estime Grégoire Béchu, chef de projet alimentaire pour Paris-2024, auprès du HuffPost.

L’accent est aussi mis sur la lutte contre le gaspillage alimentaire, avec des associations et banques alimentaires qui viendront collecter chaque jour le surplus consommable restant.

3 300 places assises

En cuisine et en salle, ce sont 1 000 collaborateurs de Sodexo qui serviront 40 000 repas par jour, dont la moitié seront végétariens. Près de 80 % des plats cuisinés seront d’origine française. Carrefour livrera un total de 600 tonnes de produits frais et matières premiers pendant les deux compétitions, qui seront stockés dans 800 m² de chambres froides au sous-sol.

La capacité assise du lieu a été fixée à 3 300 places assises, mais les athlètes pourront aussi se nourrir dans l’un des six « grab and go » disséminés dans le village olympique. Sur le site du restaurant des athlètes, aucun repas ne pourra être pris à emporter, sauf pour les blessés et les malades.

Enfin, des nutritionnistes seront présents quotidiennement au sein du restaurant pour les athlètes ayant besoin d’être conseillés. Si environ 300 grammes de nourriture par repas sont généralement la norme pour une personne, le cahier des charges du CIO impose une quantité de 800 grammes pour les athlètes, ce qui sera donc le cas cet été.

Pour Sodexo, le grand défi restera finalement de gérer les stocks et flux de nourritures réellement nécessaires au quotidien pendant cette période intense, avec encore quelques inconnues. « Il est dur de prévoir ce que feront par exemple les athlètes une fois éliminés. Certains vont rester deux ou trois jours de plus, d’autres vont partir immédiatement… », glisse ainsi au HuffPost un collaborateur du groupe.

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