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Oudéa-Castéra veut une sanction contre ce footballeur « au comportement inadmissible »

POLITIQUE – Un geste qui ne passe pas du tout. Amélie Oudéa-Castéra réclame une sanction contre Mohamed Camara. Le joueur de l’AS Monaco avait caché les patchs contre l’homophobie sur son maillot lors du match contre Nantes (4-0), ce dimanche 19 mai. La ministre des Sports, interrogée sur RTL ce lundi, souhaite que le même sort soit réservé au club « qui l’a laissé faire ».

« Je trouve que c’est un comportement inadmissible. J’ai pu d’ailleurs dire ce que j’en pensais à la Ligue professionnelle de football hier soir », a assuré la ministre au lendemain de la dernière journée du championnat de Ligue 1 placée sous le signe de la lutte contre l’homophobie, à l’initiative de la LPF.

Mais l’international malien a refusé de montrer son soutien en boudant la photo officielle d’avant-match et en masquant les logos présents sur son maillot.

« Une initiative personnelle »

Adi Hütter, l’entraîneur de Monaco, a annoncé ce dimanche soir que le club de la principauté aurait une « discussion en interne » avec son milieu de terrain Mohamed Camara. Si celui-ci dit avoir apprécié la « victoire avec du spectacle », et félicité son équipe « pour cette 2e place méritée sur la saison », il a aussi réagi à l’attitude de son joueur.

« D’abord, je tiens à dire que nous, en tant que club, nous supportons l’opération organisée par la LFP, a-t-il affirmé. Pour sa part (Mohamed Camara NDLR), c’est une initiative personnelle (…). Je ne commenterai pas plus ».

La « discussion » n’aura certainement pas lieu cette semaine car les joueurs « sont en vacances, ont un programme à tenir jusqu’à la reprise le 25 juin », a annoncé Hütter, qui a confirmé que l’équipe partirait en stage en Autriche lors de la préparation.

Déjà l’année dernière la LFP avait dû face faire à des polémiques lors de cette journée. Plusieurs joueurs avaient refusé de porter le maillot avec le numéro floqué aux couleurs de la communauté LGBT. Pour éviter tout scandale, la ligue avait donc remplacé les maillots par de discrets patchs, sans succès.

Jeff Puech, co-fondateur de la Fondation pour le sport inclusif, note toutefois une « progression par rapport à l’année dernière ». Ce genre d’incident est « l’exception qui confirme la règle », a-t-il dit à l’AFP. « Pas un seul entraîneur, pas un seul délégué, n’a refusé d’arborer le logo » a-t-il ajouté.

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