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Traumatisante pour le PSG, la « remontada » de 2017 a surtout fait du mal au Barça

FOOTBALL – Et si la « remontada » de 2017 avait surtout servi de tremplin… au Paris-Saint-Germain ? Avec un peu de recul, cette question semble tout à fait légitime à quelques heures des retrouvailles entre le PSG et le Barça pour une double confrontation en quart de finale de la Ligue des champions.

Car il y a maintenant sept ans, le Barça infligeait au PSG l’une des plus humiliantes défaites de l’histoire de cette compétition. Résultat des courses ? Un match digne d’un cauchemar pour le club français et des souvenirs qui hantent toujours les soirées européennes de ses supporters.

De retour l’un contre l’autre ce mercredi 11 avril, les Parisiens et les Catalans ne pourront clairement pas faire abstraction de cette précédente rencontre où l’actuel entraîneur du PSG, Luis Enrique, avait été l’un des acteurs majeurs de la « remontada » barcelonaise. Gagner 6-1 après avoir perdu 4-0 au match aller étant du jamais vu (ou presque) dans l’histoire moderne des compétitions européennes.

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Un mal pour un bien

Après être tombé de si haut, Paris ne pouvait que remonter la pente. Preuve en est avec la dernière confrontation de Ligue des champions entre les Parisiens et les Blaugranes. Lors de la saison 2020-2021, cette affiche européenne au parfum de revanche avait clairement basculé à l’avantage du PSG, vainqueur (4-1) à l’aller avant un match nul (1-1) lors du retour. Une bonne manière d’exorciser le passé.

Mais la principale raison qui permet au PSG d’oublier cette défaite traumatisante, c’est son grand bond en avant au sein de l’effectif. Au grand dam du Barça. Il faut dire que les dirigeants du PSG n’ont pas fait dans la demi-mesure les mois suivant cette défaite historique, n’hésitant pas à venir piller une à une les stars du grand Barça. À commencer par celle qui avait scellé le sort des Parisiens ce soir de mars 2017 : Neymar.

Six mois après avoir été l’acteur principal de la « remontada », l’attaquant signait au PSG pour sortir de l’ombre de Lionel Messi. Un transfert réalisé quelques semaines avant l’arrivée en prêt d’un certain Kylian Mbappé… Lors de ce même mercato, Paris s’offrait aussi les services d’un ancien cadre du club catalan, Dani Alves. Les années suivantes, Ousmane Dembélé, Rafinha et la star mondiale Lionel Messi venaient gonfler les rangs parisiens, laissant les dirigeants barcelonais en grande difficulté pour trouver des remplaçants à ces prises de choix.

Le lent déclin catalan

Luis Enrique, aujourd’hui coach parisien, symbolise parfaitement cette transition entre les deux clubs. C’est d’ailleurs lui qui parle le mieux de cette fausse idée d’une « remontada » vécue comme un moment inoubliable par les Barcelonais.

« Le moment le plus fort de ma carrière ? Non, parce que ça n’a servi à rien, malheureusement. Cette remontada n’a pas servi à gagner la Ligue des champions, on a été éliminé par la Juventus (au tour suivant). »

Et contrairement au PSG, finaliste de la Ligue des champions 2019-2020, Barcelone peine à convaincre sur la scène européenne depuis cette double confrontation face à Paris. Hormis une demi-finale perdue en 2018-2019, le club enchaîne les prestations décevantes, que ce soit en Europa League ou en Ligue des champions, où il n’avait plus passé la phase de poule depuis deux ans.

Pour s’en convaincre, il suffit d’un simple coup œil sur la lente dégringolade barcelonaise au classement UEFA des clubs engagés en coupes d’Europe. Lors de la saison 2016-2017, le Barça occupait une logique troisième position derrière le Real et le Bayern quand Paris bataillait encore pour obtenir la sixième place. Sept ans plus tard, Paris se trouve aux portes du top 3 tandis que Barcelone occupe une anonyme douzième place.

Si la « remontada » de 2017 semble donc avoir été bénéfique pour les Parisiens, le club barcelonais conserve pour lui l’expérience des grands matchs dans cette compétition. Une expérience après laquelle le PSG court depuis le début de l’ère qatarie, toujours sans grand succès. Le palmarès en Ligue des champions est d’ailleurs là pour en attester : cinq Ligues des champions côté espagnol, toujours aucune côté français.

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