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Un an après Wemby, la Draft NBA s’annonce encore exceptionnelle pour les Bleus

BASKET – Victor Wembanyama a beau n’avoir joué que 71 matches en NBA, à l’aube de disputer les premiers Jeux olympiques de sa carrière, il est déjà plus qu’installé dans le paysage du basket français. Pour preuve : ce mercredi 26 juin, c’est l’identité de son successeur qui passionne les férus de la grosse balle orange, en France, mais surtout aux États-Unis. En ce jour de Draft NBA, deux joueurs tricolores sont effectivement en pole position pour être appelés en première position : Zaccharie Risacher et Alexandre Sarr.

Ainsi, alors qu’aucun Bleu n’avait été sélectionné plus haut que septième avant « Wemby », un second Français pourrait – devrait même, vu les pronostics – s’arroger la première place de cette grande cérémonie, dont le but est de rééquilibrer les forces en permettant aux pires équipes de la saison écoulée de piocher parmi les meilleurs jeunes arrivants. Selon la presse spécialisée, Sarr et Risacher sont en effet les mieux placés pour atterrir chez les Atlanta Hawks, qui ont hérité du premier choix. Et on devrait assister à un doublé français historique.

Risacher le moderne ou Sarr le projet ?

Reste à savoir quel profil aura l’honneur du « first pick », le premier joueur à monter sur la scène du Barclays Center pour enfiler la casquette de sa nouvelle équipe. Avec Zaccharie Risacher, c’est un joueur tout ce qu’il a de plus moderne que les Hawks obtiendraient. Fort défenseur, athlétique, déjà très habile au shoot longue distance, il dispose de nombreuses qualités indispensables dans la NBA actuelle. Pour ne rien gâcher, en brillant lors des play-offs du championnat de France et en Eurocoupe avec son club de Bourg-en-Bresse, il a déjà fait montre d’une réelle capacité à concourir face à des professionnels aguerris.

Mais peut-être que les détenteurs du premier choix de la Draft voudront se montrer plus joueurs et faire un pari… nommé Alexandre Sarr. Du haut de ses 2,16 m et après une saison en Australie chez les pros avec les Perth Wildcasts, le frère d’Olivier (qui évolue déjà en NBA du côté d’Oklahoma City) a tout du projet à long terme. Avec ses immenses segments, sa capacité à contrer et à dévier la plupart des tirs, et les prémices d’un tir efficace, il semble pouvoir devenir un joueur dominant, en attaque comme en défense. Reste à savoir si le jeu en vaut la chandelle, et si les équipes qui disposent de l’un des premiers choix ont le temps d’attendre deux, trois ans, voire plus, avant d’obtenir le basketteur de leurs rêves.

Salaün, Dadiet, Ajinça et les autres

Quoi qu’il advienne de cette première place, derrière les deux gaillards, la soirée sera loin d’être terminée pour les Français. Au total, huit Bleus sont inscrits à la Draft, et certains font saliver en haut lieu. On peut notamment citer Tidjane Salaün, ailier venu de Cholet et dont la sœur Janelle est une cadre de l’équipe de France féminine. Avec ses mensurations « parfaites » aux yeux des recruteurs NBA (il fait la même taille, le même poids et a la même allonge qu’un certain Kevin Durant au même âge), une saison qui l’a vu passer avec bruit des équipes de jeunes aux play-offs du championnat de France et une énorme marge de progression, il n’est pas à exclure qu’il se fasse une place dans le top 10 ce mercredi soir.

Un peu plus bas (à moins qu’une équipe ait eu un immense coup de cœur), c’est le jeune Pacôme Dadiet qui semble favori pour devenir le quatrième Français sélectionné dans la soirée. Ailier expatrié en Allemagne cette saison et doté de nombreux atouts offensifs, sa cote n’arrête pas de grimper. Il a tout pour être l’une des bonnes surprises de cette cuvée.

Puis dans un autre registre, Melvin Ajinça, cousin d’Alexis (300 matches NBA et champion d’Europe 2013 avec l’équipe de France), présente un profil recherché. Infatigable dans sa moitié de terrain et bon shooteur, il est un « 3&D » en devenir (comprendre qu’il doit pouvoir tirer à 3 points avec succès et défendre à très haut niveau).

Et voilà déjà cinq petits Bleus qui disposent de solides chances d’être appelés par Adam Silver, le patron de la NBA qui sera comme de coutume chargé ce soir d’annoncer au public les choix faits par chacune des équipes. Pour rappel, cinq Français draftés, c’est le record établi en 2016 (Yabusele, Luwawu-Cabarrot, Cornelie, Cordinier et Michineau).

Huit ans plus tard, trois autres tricolores ont aussi mis leur nom au pot : Mohamed Diarra, l’ailier qui évoluait dans le championnat universitaire américain, Lucas Dufeal, l’espoir de la JA Vichy, et Armel Traoré, l’ailier fort de Blois qui enchaîne les belles saisons dans le championnat de France. Pour eux, il faudra avoir fait une très bonne impression lors des entraînements privés avec les différentes équipes pour espérer être choisi. Réponse dans la nuit.

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