Un XV de France rajeuni pour tenter de sauver les meubles contre le pays de Galles
RUGBY – Le sursaut d’orgueil viendra-t-il de la jeunesse ? C’est le pari que veut tenter le sélectionneur français Fabien Galthié en prévision de l’avant-dernier match du XV de France dans le tournoi des Six Nations 2024, pour l’heure marqué par une déroute face à l’Irlande, une victoire miraculeuse en Écosse et un nul infamant contre l’Italie.
Du fait de ce bilan, et alors qu’ils sont opposés au Pays de Galles ce dimanche 10 mars, les Français auront fort à faire pour se rassurer, même face à l’équipe la moins en forme du tournoi. Fabien Galthié a donc opté pour un XV de France « new look » pour tenter de rebondir deux semaines après la catastrophe évitée de peu contre l’Italie.
Un pari risqué, mais inéluctable pour permettre à tout un vestiaire de se ressaisir avant le dernier match à domicile contre les Anglais. La jeunesse est ainsi privilégiée ce dimanche pour redresser une maison bleue plus que balbutiante depuis son quart de finale de Coupe du monde perdu à domicile, plombée qu’elle est par les absences d’Antoine Dupont (engagé avec les Bleus du rugby à VII) et de Romain Ntamack, grièvement blessé en août 2023.
Mission faire oublier Dupont
Fabien Galthié procède donc à huit changements pour le déplacement à Cardiff. Et parmi les nouveaux venus, quatre fêteront leur première titularisation : Emmanuel Meafou en deuxième ligne, Nolann Le Garrec à la mêlée, Nicolas Depoortère au centre et Léo Barré à l’arrière.
Des noms peu connus du grand public, mais qui font déjà envie aux amateurs de ballon ovale. Poussé par les circonstances (la blessure de Matthieu Jalibert, la suspension de Jonathan Danty ou la méforme de Maxime Lucu…) autant que les résultats, Fabien Galthié a également fait glisser l’arrière et buteur Thomas Ramos à l’ouverture, où il sera associé au demi de mêlée du Racing 92 Nolann Le Garrec.
Ce dernier, âgé de 21 ans, attendait avec impatience de débuter une rencontre, après trois premières sélections connues en sortant du banc. Son talent balle au pied sera d’ailleurs précieux contre les Gallois. Et pour le demi de mêlée breton, c’est l’occasion de prouver qu’il peut servir de solution crédible en l’absence du capitaine Antoine Dupont.
Ce réajustement sur le terrain offre aussi sa chance à Léo Barré, impérial en Top 14 avec le Stade Français cette saison. Lui aussi honorera sa première sélection dimanche à 21 ans. Et nul doute que le sélectionneur français compte s’appuyer sur sa qualité de fin relanceur pour faire la différence.
Meafou et Depoortère, la caution poids lourds
Ce dimanche, il faudra aussi compter sur Emmanuel Meafou en deuxième ligne. Un joueur taillé pour la défense et sur lequel reposent désormais de lourdes responsabilités. Le colosse d’origine australienne qui évolue avec le Stade Toulousain en championnat de France est autant encensé par l’entraîneur de la défense des Bleus Shaun Edwards que par l’entraîneur de la mêlée William Servat.
Ce dernier ne tarit pas d’éloge sur Emmanuel Meafou, qu’il connaît depuis son arrivée en 2019 à Toulouse. Même Fabien Galthié mise beaucoup sur le deuxième ligne de 25 ans. Il a d’ailleurs prévu de le placer dans les meilleures conditions en l’association à son partenaire de club Thibaud Flament.
Et pour conclure cette refonte de l’équipe, Gaël Fickou sera associé au centre à l’un des grands espoirs du rugby tricolore, le grand copain de Louis Bielle-Biarrey, Nicolas Depoortère. Propulsé titulaire pour pallier le carton rouge dont a écopé Jonathan Danty contre l’Italie, le jeune prodige de l’Union Bordeaux-Bègles devrait imposer son style puissant et rapide sur la pelouse du Principality Stadium.
« Un rêve de gosse » qui prendra vie dimanche à 16 heures pour Nicolas Depoortère, déjà habitué à la tunique frappée du Coq depuis son titre de champion du monde des moins de 20 ans remporté l’année dernière.
Pour accompagner ces petits nouveaux, Fabien Galthié pourra aussi compter sur plusieurs retours attendus. Ceux du troisième ligne et capitaine Grégory Alldritt, blessé à la jambe contre l’Écosse, et de l’ailier Louis Bielle-Biarrey, victime d’un torticolis avant l’Italie. À noter aussi le retour de Julien Marchand, qui n’avait plus disputé le moindre match avec le XV de France depuis sa blessure lors du match d’ouverture victorieux du dernier Mondial contre les All Blacks.
À voir également sur Le HuffPost :