4 constructeurs automobiles visés par une plainte d’UFC-Que Choisir pour leurs airbags
AUTOMOBILE – Une volonté de ne pas laisser l’affaire passer sous les radars. L’association de défense des consommateurs UFC-Que Choisir a annoncé ce lundi 19 mai le dépôt d’une plainte contre les constructeurs automobiles BMW, Mercedes, Toyota et Volkswagen concernant leur gestion des rappels de véhicules équipés d’airbags Takata défectueux. Une première plainte avait été déposée par l’organisation en janvier contre Stellantis, maison mère de Citroën.
L’UFC-Que choisir précise porter plainte pour « pratiques commerciales trompeuses, tromperie aggravée et mise en danger délibérée de la vie d’autrui ». Dans son communiqué, l’association dénonce les rappels « imprécis, tardifs et insuffisants » de ces géants de l’automobile. Elle accuse les quatre constructeurs d’avoir attendu d’être « au pied du mur » et « contraints par la pression médiatique et réglementaire » pour agir, ce que les entreprises contestent.
Le scandale des airbags Takata secoue le secteur de l’automobile depuis 2014, forçant à l’immobilisation de centaines de milliers de véhicules par de nombreux constructeurs pour changer ces équipements.
Un nouveau décès en Guadeloupe
À cause d’un gaz qui vieillit mal, ces équipements de sécurité risquent d’exploser en projetant des pièces au visage des conducteurs et des passagers avant, avec un risque de blessures graves voire mortelles.
Un nouveau décès lié au déclenchement d’un airbag défectueux a été enregistré fin mars en Guadeloupe. Les territoires d’outres mers sont davantage exposés à ces accidents que l’hexagone puisque le risque d’explosion est plus important dans les climats humides et chauds. Jusqu’à l’annonce de ce nouveau décès la semaine dernière, le ministère des Transports avait recensé 29 accidents ayant provoqué onze décès, tous en Outre-mer sauf un.
AU-delà de ces recours en justice, L’UFC Que choisir avait demandé en janvier la création d’une commission d’enquête parlementaire pour une « analyse à 360 degrés des nombreuses défaillances des secteurs dans ce dossier ». En vain, rapporte Le Parisien, selon qui la demande a été rejetée en avril par les présidents de groupes à l’Assemblée nationale.
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