Transport

Attal appelle à la prudence sur les auteurs du sabotage contre la SNCF

POLITIQUE – Ne pas aller plus vite que l’enquête. Le Premier Ministre Gabriel Attal a appelé « chacun à la prudence » ce vendredi 26 juillet alors que « l’enquête démarre » sur le sabotage des lignes SNCF survenu la nuit précédente. Ces actes malveillants ont eu des répercussions massives sur le trafic des trains en France sur les axes Atlantique, Nord et Est, à quelques heures de l’ouverture des Jeux Olympiques.

« L’enquête démarre, j’appelle chacun à la prudence. Ce que l’on sait, ce que l’on constate, c’est que cette opération a été préparée, coordonnée, que des points névralgiques ont été ciblés, ce qui montre une forme de connaissance du réseau pour savoir où frapper », a expliqué le chef du gouvernement démissionnaire depuis la cellule de crise au ministère des Transports, assurant ne pas pouvoir en « dire davantage sur les auteurs, les motivations » dans l’immédiat.

Le parquet de Paris, via la Juridiction nationale de lutte contre la criminalité organisée (Junalco), s’est saisi de l’enquête pour « l’ensemble des dégradations », a annoncé le procureur de Paris. Elle a été ouverte pour détérioration de bien de nature à porter atteinte aux intérêts fondamentaux de la Nation, atteinte à un système de traitement automatisé de données en bande organisée et association de malfaiteurs en vue de commettre ces crimes et délits.

« Aujourd’hui, tous les éléments montrent bien que c’est volontaire : la concomitance des heures, des camionnettes retrouvées avec des personnes qui ont fui (…), des engins incendiaires retrouvés sur place », a affirmé le ministre délégué aux Transports Patrice Vergriete.

Le RN insiste sur un « mode opératoire de l’ultra gauche »

La mise en garde du Premier Ministre intervient alors qu’une source de sécurité a relevé que le mode opératoire ressemblait à celui utilisé par l’ultragauche par le passé. « Il est trop tôt pour déterminer avec certitude qui est à l’origine de ces actions mais le mode opératoire incendiaire est celui utilisé par l’ultra gauche habituellement », a déclaré cette source à franceinfo et au Figaro.

Sans aller jusqu’à faire un lien direct, Marine Le Pen et Jordan Bardella ont aussi tous les deux insisté sur ce mode opératoire. « Depuis de trop nombreuses années, la violence et le sabotage contre des biens publics sont devenus des modes opératoires courants de la mouvance d’extrême gauche », écrit l’ancienne candidate à la présidentielle sur X.

En parallèle, des députés du RN et du camp présidentiel Renaissance s’en sont pris aux élus insoumis, les accusant d’avoir appelé à « bloquer les JO ». « La gauche l’avait annoncé, étrangement c’est arrivé, le pays est actuellement bloqué par une attaque honteuse de notre réseau », a réagi sur X l’élu varois d’extrême droite Frédéric Boccaletti.

Même son de cloche pour le député Renaissance des Français de l’Étranger Stéphane Vojetta. « J’espère que votre ’commission d’enquête populaire’ sur les JO2024 s’attachera en priorité à définir les responsabilités quant aux graves actes de sabotage qui affectent la SNCF et ses usagers depuis ce matin. Je vous recommande notamment de commencer par répertorier les appels réitérés à’bloquer les JO’ qui ont émané de vos rangs ces derniers mois », a-t-il cinglé sur X.

Ceci alors que la France insoumise n’a pas véritablement appelé à « bloquer » les Jeux Olympiques. En revanche, ses élus, notamment en Seine-Saint-Denis, se montrent critiques de l’évènement jugé trop élitiste. Les élus insoumis ont soutenu les préavis de grève déposés par certaines branches impliquées dans l’organisation. « Les JOP exacerbent les travers et dérives de la politique d’Emmanuel Macron », écrivent les insoumis dans un communiqué, évoquant les populations expulsées, des restrictions des libertés publiques ou encore le coût écologique.

La maire de Paris Anne Hidalgo a de son côté assuré que les sabotages des lignes SNCF n’auront pas d’effet sur la cérémonie prévue ce vendredi à partir de 19 h 30. Le trafic a légèrement repris en début d’après-midi, avec un train sur trois.

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