Transport

Cette étude rappelle l’ampleur du chemin à parcourir sur le covoiturage

TRANSPORT – Objectif 1,75 personne par voiture. Voilà la feuille de route que le gouvernement a fixée pour la stratégie bas carbone de la France (ambition de la baisse des émissions de CO2) dans laquelle le covoiturage tient une bonne place. Mais la pratique suit très difficile, révèle une étude publiée mardi 30 janvier par Vinci.

Le gestionnaire d’autoroutes a analysé, via des caméras installées sur son réseau, plus de 500 000 véhicules qui ont circulé aux abords de 10 métropoles françaises du 11 au 22 septembre 2023. Résultat, aux heures de pointe, les conducteurs étaient « seuls à bord de leur véhicule » dans 83,3 % des cas.

Dans ce « baromètre de l’autosolisme », Vinci établit qu’il y avait en moyenne 1,24 personne dans chaque automobile, ce qui est donc très loin de l’objectif fixé. Il faudrait que le nombre de covoitureurs triple pour atteindre le but.

Plus de personnes seules aux heures de pointe

Surtout, Vinci note que c’est « au moment où il serait le plus utile, quand la circulation est la plus dense à l’approche des métropoles, que le covoiturage est aussi le moins pratiqué ». Ainsi à 7h30, 88 % des automobilistes sont seuls dans leur voiture alors qu’ils ne sont que 77 % à 10h. Petit motif d’espoir, cependant, l’autosolisme est en (petite) baisse sur un an ; la diminution est de 1 %, selon Vinci. L’Île-de-France, Aix-en-Provence et Toulon affichent ainsi une réduction de 4 % sur un an.

Pour pousser les Français à covoiturer sur leurs trajets du quotidien, le gouvernement avait lancé en 2023 une prime de 100 euros pour ceux qui changeaient leurs habitudes. Une incitation pour prendre quelqu’un dans sa voiture et ainsi économiser de l’essence (donc de l’argent), du temps (en réduisant les bouchons) et diminuer la pollution. Reconduite en 2024, cette prime se concentre désormais sur les trajets courts (moins de 80 kilomètres).

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