Transport

Cette prévision de Beaune ne va pas plaire aux usagers de la RATP

POLITIQUE – Franciliens, Franciliennes, il va falloir s’armer de patience. Selon le ministre des Transports Clément Beaune, la situation dégradée dans les transports en commun d’Île-de-France n’est pas près de s’arranger avant plusieurs mois.

Sur le plateau de C à vous vendredi 16 décembre, Clément Beaune a mis en garde : « Il y aura des galères jusqu’au printemps 2023 » sur les lignes de bus et de métros desservant Paris et sa petite couronne. Il a cependant fixé cette échéance pour « rétablir la situation qu’on a connue avant le covid et avant l’été 2022. »

« Très sincèrement, il y aura des galères dans les transports franciliens jusqu’au printemps 2023 » explique @CBeaune… https://t.co/wa8VXE8pxL — C à vous (@cavousf5)

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Depuis la rentrée 2022, les usagers des transports en commun franciliens doivent composer avec des délais d’attente plus long que de coutume, des rames bondées et autres désagréments. En cause, une pénurie de personnel résultant de conditions de travail peu attractives selon les syndicats.

Une nouvelle grève en janvier ?

Après un bras de fer et d’âpres négociations entre Valérie Pécresse et le gouvernement, Clément Beaune a annoncé le versement d’une aide de 200 millions d’euros à la région pour « recruter plus vite, plus fort et d’avoir des métiers plus attractifs ». « J’ai assumé de donner une aide. Ce n’est pas le boulot de l’État. On l’a fait à titre exceptionnel pour les usagers » afin de limiter les perturbations et « d’éviter une hausse trop forte » du Pass Navigo, souligne-t-il.

L’objectif n’est à ce jour qu’à moitié atteint. Car cette aide n’a pas empêché la hausse du forfait de 12 % en 2023. Le pass Navigo mensuel passera donc de 75,20 à 84,10 euros dès le 1er janvier, tandis que le ticket de métro dépassera le seuil symbolique des 2 euros.

Elle n’a pas non plus permis de faire avancer les négociations en cours entre la RATP et les syndicats. Après une première journée de grève très suivie le 10 novembre, l’ensemble des syndicats menace d’une nouvelle mobilisation dès le mois de janvier. « Nos organisations syndicales (…) constatent que nos revendications (revalorisation statutaire, mise à niveau des effectifs…) n’ont pas été entendues », dénoncent la CGT, FO, l’Unsa et La Base pour le RER, réunis en intersyndicale, dans un communiqué diffusé le 14 décembre.

La grève pourrait intervenir « autour du 10 janvier », a averti une source syndicale, soit la date choisie par le gouvernement pour présenter son projet de réforme des retraites contre lequel la totalité des syndicats prévoit de se mobiliser en cas de recul de l’âge légal.

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