Transport

Comment la SNCF réussit à assurer « 9 trains sur 10 » malgré la grève

TRANSPORTS – Une solution inattendue. Malgré l’appel à la grève lancé par les syndicats, la SNCF semble éviter une semaine noire dans les transports. Pour cela, l’entreprise ferroviaire fait notamment appel à des employés « réservistes », explique Alain Krakovitch, directeur de TGV Intercités, au micro de RMC ce mercredi 7 mai.

« À partir de vendredi jusqu’à dimanche (… ) on fera circuler 9 trains sur 10 », confirme ce mercredi matin le dirigeant. « Ceux qui n’ont pas de TGV ont eu un l’information hier ou ce matin. On leur a dit qu’ils auraient la possibilité de trouver un autre train, gratuitement, sur la même journée et sur la même destination », ajoute-t-il. Les TER et les transiliens devraient eux aussi retrouver un « service normal » dès demain, affirme Alain Krakovitch.

Pour maintenir le trafic, la SNCF dit pouvoir compter sur des réservistes volontaires parmi les employés, formés pour pouvoir compenser l’absence des chefs de bord qui se sont déclarés grévistes. « C’est important que des employés qui travaillent à la finance ou à la RH aient en tête que le train est le cœur de métier de l’entreprise », explique Alain Krakovitch sur RMC.

Entrave à la grève ?

Les syndicats y voient une entrave à la grève, ce que conteste la SNCF. « Il y a un cadre légal clair, il est parfaitement normal que des cadres puissent avoir une autre expérience, notamment auprès des clients », avait soutenu Alain Krakovitch la veille sur le plateau de BFMTV. Le nombre de réservistes volontaires n’a pas été communiqué.

Selon le responsable, cette grève « va coûter plusieurs millions » d’euros à l’entreprise. « C’est aussi une manière de pousser nos clients vers d’autres modes de transports et vers nos concurrents. Je ne pense pas qu’on puisse se le permettre », déplore-t-il.

La CGT-Cheminots et Sud Rail appellent à la grève depuis le mardi 6 mai, afin d’obtenir une hausse de la rémunération ainsi qu’une meilleure gestion des plannings. Le trafic reste « très fortement perturbé » ce mercredi sur certaines lignes de trains de banlieue de la région parisienne, au troisième jour d’une grève à la SNCF pour réclamer des mesures salariales et une meilleure anticipation des plannings.

La ligne la plus touchée en Ile-de-France est le RER D, traditionnelle place forte de SUD-Rail. Seulement un train sur trois circule en moyenne sur cette ligne et certaines branches ne verront aucun train ou quasiment aucun de la journée.

Sur le RER B comme le RER C, il faudra compter un train sur deux par rapport à d’habitude – sauf sur la partie sud du RER B, exploitée par la RATP, avec deux trains sur trois. Sur le RER E, seulement un train sur trois est en circulation et le service s’interrompra plus tôt par rapport à d’habitude. La quasi-totalité des lignes du Transilien, les trains de banlieues de SNCF Voyageurs, sont également perturbées avec un train sur deux ou deux trains sur trois en moyenne.

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