Transport

Déçus par les JO, les syndicats de taxis se plaignent d’une « demande au ralenti »

JO PARIS 2024 – Routes interdites à la circulation, places parisiennes inaccessibles… Les chauffeurs de taxi l’avaient compris bien avant le début des Jeux Olympiques : la période s’annonçait compliquée. Mais il y a une difficulté à laquelle ils ne s’attendaient pas : le manque de clients.

Dans un communiqué publié ce jeudi 1er août, les principaux syndicats de la profession déclarent que malgré les 15 millions de touristes attendus, « la demande est encore au ralenti ». Ils estiment en particulier que « les spectateurs venus pour les Jeux ne compensent pas l’impact des mesures de restrictions de circulation, de fermetures de lieux et de dissuasion de la clientèle habituelle ». En résumé : ces Jeux Olympiques sont « une grande déception ».

Les taxis estiment que le ralentissement forcé de leur activité a commencé dès le printemps 2024, avec les restrictions de circulation liées aux premiers montages de sites olympiques ainsi qu’à la privatisation de très nombreux lieux d’évènements en Île-de-France, comme le Stade de France ou La Défense Arena, mais aussi en province, notamment dans la région de Marseille.

Congés et télétravail des parisiens incités par le ministère

L’activité de juin 2024 s’est révélée bien plus faible que celle de 2023 à cause des Jeux, soulignent-ils. Et depuis début juillet, « les communications du gouvernement pour inciter les citadins à partir en congés ou en télétravail, pour dissuader les visiteurs ainsi que l’organisation d’évènements professionnels, entraînent une baisse additionnelle d’activité ».

Enfin, depuis le 18 juillet, la mise en place des périmètres de sécurité ainsi que la neutralisation de nombreuses stations de taxis dans les zones olympiques « restreignent drastiquement l’activité des taxis ».

Les syndicats demandent donc au ministère des Transports la création d’un « fonds de compensation financière couvrant toute la période de privatisation des sites d’évènements ou de l’espace public (c’est-à-dire de mars à fin octobre 2024) ».

En retour, le ministre des Transports Patrice Vergriete a indiqué qu’il prenait en compte « toutes les problématiques soulevées par les fédérations de taxi dans le cadre de ces Jeux olympiques et paralympiques » et qu’il s’engage « à étudier les demandes émises par le secteur ».

Selon le ministère, il était anticipé que « les indispensables mesures de sécurité et particulièrement celles liées à la cérémonie d’ouverture seraient susceptibles d’engendrer des contraintes de circulation ainsi que de pose et de dépose des clients ». Mais depuis le début de cette semaine, après la levée d’une partie des mesures, « l’activité a pu reprendre de manière plus fluide ».

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