Transport

Face à la menace terroriste, Beaune veut « renforcer les pouvoirs » des agents de sûreté ferroviaires

SECURITE – Il faut « renforcer les pouvoirs » des agents de sûreté dans les transports ferroviaires pour leur permettre « d’intervenir » dans le contexte de menace terroriste, a déclaré mardi le ministre délégué aux Transports Clément Beaune sur TMC.

« Aujourd’hui, parfois, ils ne peuvent pas intervenir parce qu’ils n’ont pas la capacité par exemple, d’intercepter quelqu’un qui se baladerait avec un couteau dans une gare », a expliqué le ministre lors d’une interview à l’émission Quotidien en évoquant le cas des agents de la sûreté ferroviaire, la Suge.

« On voit bien dans le contexte que ce serait bien qu’ils aient le droit. Ils n’ont pas le droit d’intervenir sur le parvis d’une gare, à quelques mètres de l’entrée de la gare », a-t-il ajouté, et cela nécessite de « changer un peu la loi ».

Pas de portiques à l’entrée des gares

« On est en train de travailler là-dessus avec le ministre de l’Intérieur. Il y a des changements qui passent par des changements de règles juridiques », qui peuvent prendre « quelques jours » ou « quelques semaines », selon Clément Beaune.

Il s’est dit en revanche défavorable à l’idée d’installer des portiques à l’entrée des gares. « Si vous mettez des portiques à l’entrée – moi je n’ai aucun tabou -, simplement vous avez des gens qui s’agglutinent et qui s’accumulent, qui sont aussi des cibles », a dit-il en évoquant le cas de la gare du Nord, la « plus grande gare d’Europe », fréquentée chaque jour par 700.000 personnes.

Il faut « d’abord avoir des effectifs de sécurité extrêmement nombreux, extrêmement présents », a-t-il plaidé, assurant avoir « d’ores et déjà fait renforcer les effectifs » ainsi que la vidéoprotection.

« Garder une société ouverte », mais pas que

À la SNCF, les agents de la sûreté ferroviaire « sont aujourd’hui presque 3.000 et on va passer à presque 3.500 dans les mois qui viennent », a rappelé le ministre, à l’approche des Jeux olympiques.

« On fait pareil à la RATP et je demande aux Aéroports de Paris aussi de renforcer les patrouilles. On a augmenté de 40 % les patrouilles depuis le passage en Vigipirate urgence attentat », décrété le 13 octobre après le meurtre du professeur Dominique Bernard à Arras, poignardé par un jeune radicalisé.

« L’équilibre dans nos démocraties en général – c’est vrai à l’école, c’est vrai dans les transports -, c’est qu’on essaie de garder une société ouverte (…) et en même temps (une société) de vigilance et de protection », a souligné le ministre.

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