Transport

La chute du gouvernement Barnier va contraindre Air France à rembourser de nombreux clients

TRANSPORTS – Les voyageurs ayant réservé un billet d’avion à partir du 1er janvier 2025, au départ de la France, se verront prochainement rembourser une partie du montant de leur billet. C’est une des multiples conséquences de la chute du gouvernement de Michel Barnier.

La censure du Premier ministre a en effet entraîné le gel du projet de loi de finances 2025, qui prévoyait notamment un triplement de la taxe de solidarité sur les billets d’avion (TSBA). Or les compagnies avaient déjà anticipée cette hausse, en la répercutant sur leurs tarifs depuis le début du mois de novembre. Cela engendrait par exemple une hausse entre six et trente euros pour les billets en classe éco, selon la distance du vol.

Avec la suspension de cette réforme fiscale, les compagnies aériennes se retrouvent donc avec un trop-perçu. Face à cette situation, Air France a confirmé ce jeudi 5 décembre qu’elle rembourserait la différence pour s’assurer que les passagers ne paient pas plus que le montant réellement dû. Cependant, la méthode de remboursement n’a pas encore été détaillée par la compagnie.

De son côté, la compagnie Corsair est « en train de lever l’application de cette taxe », a déclaré à l’AFP une porte-parole de la compagnie spécialisée dans les liaisons ultramarines et africaines. « Nous nous engageons à rembourser les clients du trop-perçu », a-t-elle également précisé. Selon une source proche du dossier, la Fédération nationale de l’aviation et de ses métiers (Fnam), qui représente le secteur aérien français, doit arrêter vendredi une position commune pour l’ensemble de ses membres.

Une taxe écologique, pour lutter contre la dette budgétaire

Avant la chute du gouvernement, le Sénat avait donné son feu vert à l’augmentation de la TSBA, mais l’avait rognée par une série de mesures notamment pour l’outre-mer, la Corse et les petites lignes aériennes.

La Fnam et les exploitants d’aéroports français ont dit leur hostilité à une telle augmentation de la fiscalité, mettant en garde contre une perte de compétitivité de la France par rapport à d’autres destinations, et les effets induits sur l’emploi. Air France-KLM avait pour sa part estimé que le triplement de la TSBA se traduirait pour lui par une « augmentation de 280 millions d’euros du niveau de taxation », et un « impact négatif de 90 à 170 millions d’euros sur le résultat d’exploitation ».

« Je ne pense pas que, pour les vols en Europe, une taxe à 9,50 euros remette en cause les équilibres. De même que 120 euros sur un Paris-New York en classe affaires, proposé à plusieurs milliers d’euros », avait rétorqué le ministre des Transports François Durovray. L’objectif de cette taxe de solidarité sur les billets d’avion était de faire payer le secteur à la hauteur de son impact environnemental, et ainsi permettre de renflouer les caisses de l’État à hauteur d’un milliard d’euros.

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