La ligne de TGV la plus empruntée de France va fermer quatre jours
TRANSPORTS – Un mal pour un bien. La ligne de TGV Paris-Lyon, qui est d’ailleurs la plus fréquentée en Europe, sera fermée pendant quatre jours entre le samedi 9 et le mardi 12 novembre inclus. La raison ? Préparer la mise en service d’un nouveau système de signalisation, a indiqué, ce jeudi 29 février SNCF Réseau.
Les travaux visent à équiper la ligne avec le système de signalisation ERTMS, un standard européen, qui doit permettre d’améliorer la régularité et la fiabilité des trains mais aussi d’augmenter la capacité de la ligne de 25 % d’ici 2030. Ce système doit aussi faciliter « l’interopérabilité des différents réseaux européens », selon SNCF Réseau.
Cette fermeture mobilisera « 1 000 personnes durant 101 heures en continu » et a pour but « la mise en service du nouveau centre de supervision ». Les travaux pour l’installation de ce nouveau système ont débuté il y a cinq ans, sans interruption de circulation jusqu’ici.
Pas de panique, le plan de transport sera adapté pendant toute la durée de fermeture avec une réduction du nombre de trains empruntant l’axe Paris-Lyon et « un allongement important du temps de trajet via la ligne classique », prévient SNCF Réseau.
Augmenter les passages
De grands travaux s’imposent pour augmenter les passages de TGV. « Une opération de cette ampleur est une première mondiale sur une ligne à grande vitesse en exploitation », a indiqué l’entreprise ferroviaire dans son communiqué.
Avec ce nouveau système de signalisation, la fréquence pourra passer de 13 à 16 trains par heure et par sens. Le montant total de l’opération représente 820 millions d’euros, financés à la fois par SNCF Réseau (700 millions) et par la Commission européenne (120 millions). Lors du lancement des travaux, la facture avait été évaluée à 608 millions d’euros et la fin du projet à 2025.
« Les entreprises ferroviaires qui empruntent actuellement la ligne pourront continuer d’y circuler sans modification technique sur leur matériel roulant », a précisé le gestionnaire d’infrastructure. Et les compagnies pourront ainsi disposer de créneaux de passage supplémentaires sur une ligne déjà exploitée au maximum de ses capacités, « sans nouvelle infrastructure ».
Le projet comprend plusieurs volets : la modernisation des postes d’aiguillage, un centre de commandes unique dans une « tour de contrôle » de la ligne ou encore l’augmentation de la puissance électrique.
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