Transport

Le ministre des Transports a appris sa nomination devant sa télé

POLITIQUE – Heureusement qu’il y a la télévision. Philippe Tabarot, sénateur Les Républicains des Alpes-Maritimes, a intégré lundi 23 décembre le gouvernement de François Bayrou, récupérant le portefeuille des Transports. Une nomination qu’il a apprise à 18h30, lorsque le secrétaire général de l’Élysée Alexis Kohler a lu la liste des nouveaux ministres.

« Je savais que mon nom circulait mais (…) j’attendais confirmation. Je ne l’ai pas eu », a raconté Philippe Tabarot à LCI. La confirmation est en fait arrivée en direct au moment de l’annonce depuis le perron de l’Élysée. « Il a fallu rapidement s’organiser pour être présent ce matin mais quand c’est une bonne nouvelle comme ça, on trouve tous les moyens pour arriver à l’heure au rendez-vous », a poursuivi l’élu des Alpes-Maritimes.

Philippe Tabarot succède à François Durovray. En marge de la passation de pouvoir, il a dit vouloir « porter en priorité » la question de la sûreté dans les transports, un sujet qu’il a travaillé quand il siégeait au Palais du Luxembourg.

Partisan d’une ligne dure en matière sécuritaire, le sénateur LR s’est fait remarquer ces derniers mois pour sa proposition de loi visant à améliorer l’arsenal de sécurité dans les transports, largement adoptée au Sénat mais jugée inapplicable et liberticide par la gauche. Ce texte est « l’un de ceux que je compte porter en priorité, parce qu’on sait que la sûreté dans les transports, c’est la première préoccupation » des usagers, a estimé le nouveau ministre délégué auprès du ministre de l’Aménagement du territoire, François Rebsamen, qui a salué « un très grand connaisseur des transports » dans son discours de passation.

Partisan de la limitation du droit de grève sur les rails

« Je suis très ouvert au dialogue » avec les partenaires sociaux, a également déclaré Philippe Tabarot, rapporteur au Sénat d’un texte clivant pour limiter le droit de grève dans le ferroviaire et qui a suscité l’ire des syndicats avant les Jeux olympiques.

« Pour autant, je réaffirme qu’il y a eu, à certaines périodes, certaines années, un droit de grève qui a pu être détourné (…). Je serai très attaché au dialogue social mais également à ce que les usagers puissent avoir un service de bonne qualité », a poursuivi l’ancien vice-président du conseil régional de Provence-Alpes-Côte-d’Azur (PACA), où il était chargé notamment des transports.

Plusieurs dossiers épineux attendent le nouveau ministre délégué, qui devra piloter son portefeuille dans un contexte de restriction budgétaire. Grand défenseur de la privatisation du rail, projet qu’il a porté pour la ligne de TER Marseille-Nice, Philippe Tabarot a assuré vouloir « continuer » l’ouverture à la concurrence de la SNCF « avec le rythme prévu ».  « Les régions sont en train de s’apercevoir qu’elles ont tout intérêt à ouvrir leur réseau à la concurrence parce que ça permet d’augmenter l’offre (…) au même niveau d’investissement pour la collectivité », a-t-il soutenu.

Autre sujet « crucial » dans le viseur du nouveau ministre : la fin des concessions autoroutières. Il veut que « l’État puisse y trouver son compte pour, pourquoi pas, faire profiter de cette manne financière d’autres modes de transports qui sont moins bien lotis ».

À voir également sur Le HuffPost :

La lecture de ce contenu est susceptible d’entraîner un dépôt de cookies de la part de l’opérateur tiers qui l’héberge. Compte-tenu des choix que vous avez exprimés en matière de dépôt de cookies, nous avons bloqué l’affichage de ce contenu. Si vous souhaitez y accéder, vous devez accepter la catégorie de cookies “Contenus tiers” en cliquant sur le bouton ci-dessous.