Transport

Neige privilégiée, 1 train sur 2 dimanche… L’état du trafic au premier jour de la grève SNCF

TRANSPORTS – Ils l’avaient promise, elle est là. La grève des contrôleurs SNCF, qui a débuté jeudi 15 février au soir à 20 heures, est entrée dans le vif du sujet ce vendredi 16 au matin. Et elle durera tout le week-end de chassé-croisé de vacanciers, jusqu’au lundi matin. De fortes perturbations sont prévues pour les TGV, en raison desquelles la SNCF a annoncé que priorité serait donnée aux trajets menant vers les stations de ski.

Invité de la matinale de TF1 ce vendredi, le directeur de TGV-Intercités Alain Krakovitch a toutefois dit son « sentiment d’échec », face à cette grève organisée en pleines vacances d’hiver. Il a confirmé qu’un TGV sur deux ne circulerait pas ce dimanche. « Nos clients reçoivent un mail, un SMS pour leur préciser si leur train est confirmé ou annulé », a-t-il précisé.

« On doit des excuses à nos clients » parce qu’« on interdit à beaucoup de Français de partir en vacances ou de revenir dans des conditions sereines », a-t-il aussi regretté. Pour les voyageurs dont le train est supprimé, ils pourront échanger leur billet sans frais ou se faire rembourser la totalité du prix. Le transporteur offre également une réduction de 50 % sur le prochain voyage aux clients concernés, grâce à un code envoyé « automatiquement » et « sous un mois ».

Les trains à destination de la neige privilégiés

Trois contrôleurs sur quatre sont en grève ce week-end, alors des choix ont dû être faits. On a « essayé de gérer un certain nombre de priorités », desservir « tous les territoires » et faire en sorte de faire circuler « les trains les plus pleins », a expliqué Alain Krakovitch, toujours sur TF1. « On a choisi la proportion de trains pleins la plus importante », explique-t-il, concédant que malgré cela, certains trains affichant complet resteront quand même à quai.

Ainsi, alors que les trains vers les Alpes ont été privilégiés, certaines lignes seront davantage touchées, à l’image du Paris-Bordeaux, où plus de 60 % des trains sont annulés, selon France Bleu.

Pour le reste, le service est réduit de moitié sur les lignes TGV Inoui et Ouigo, ainsi que pour les Intercités de jour et de nuit. Il doit être « normal » pour les trains Ouigo classiques et « perturbé » pour les liaisons européennes, comme l’Eurostar.

En revanche, la circulation devrait être bien moins perturbée sur les lignes locales. Elle doit être par exemple « normale » sur les TER Bourgogne, « perturbée » dans le Nord-Pas-de-Calais, et « légèrement perturbée » sur l’axe Marseille-Toulon, selon les sites régionaux.

Dix heures « pour rentrer à Toulouse »

Ce vendredi en tout cas, dans les gares du pays, l’effet du mouvement social se faisait déjà sentir. « Mon train devait partir vendredi mais je l’ai déplacé » à jeudi, « uniquement à cause des grèves », a par exemple expliqué à l’AFP Camille Oiseau, interrogée à la gare Montparnasse. « Et j’ai pris mon train retour lundi aussi par précaution », ajoute l’étudiante de 21 ans.

Auprès de BFMTV, des voyageurs ont, eux, part de leur colère face à la situation. « Je vais mettre presque dix heures pour rentrer à Toulouse », a regretté l’une d’entre eux au micro de la chaîne. « On est partis ce matin à 5 h 30 de Namur et on va arriver à 18 h 48 en gare de Lorient, donc on est un peu fatigué », a témoigné un autre.

La date de la grève n’a pas été choisie au hasard, mais cherche à donner un maximum de visibilité à la grogne des contrôleurs. Il s’agit en effet de l’un des principaux week-ends de chassé-croisé des vacances scolaires, avec un million de voyageurs qui étaient normalement prévus sur les lignes SNCF.

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