Transport

Pourquoi la perspective d’un grève à la SNCF pour le pont du 8-Mai se rapproche

TRANSPORTS – Il reste un mois aux partenaires sociaux de la SNCF pour éviter le scénario noir, celui d’une grève et de TGV à l’arrêt pendant l’un des ponts les plus attendus de l’année. En attendant, une épée de Damoclès plane sur les 9-10 et 11 mai au lendemain du jeudi 8 mai qui sera férié. En cause, un préavis de grève des contrôleurs lancé vendredi 4 avril par le syndicat Sud-Rail, rejoint ce samedi par le collectif national ASCT (CNA).

« Le CNA va appuyer les dates de mobilisation prévues par SUD-Rail les 9, 10 et 11 mai 2025 », peut-on lire sur le site de ce groupe informel de contrôleurs à l’initiative des grèves très suivies de Noël 2022 et de février 2024. De quoi donner un peu plus de poids à la menace d’une grève et faire monter la pression chez des millions de Français qui ont déjà pris des billets pour la période.

La veille, Sud-Rail qui est le troisième syndicat à la SNCF mais le deuxième chez les contrôleurs avait lancé un mouvement pour contester les conditions de travail et le dialogue social. L’organisation critique dans un tract la tenue de « trois réunions stériles sans le moindre engagement de la direction ».

Sur le fond, ce sont notamment les changements de planning à la dernière minute qui sont contestés. Elle réclame, outre des plannings mieux anticipés, une augmentation de 100 euros par mois de la prime de travail des contrôleurs. Le syndicat a aussi appelé les conducteurs cesser le travail le mercredi 7 mai.

La direction de la SNCF confiante pour le moment

À ce stade, l’appel à la grève ne semble pas impression la direction du groupe ferroviaire. « On a fait des avancées très concrètes (…) et ce dialogue social, je suis très confiant, va permettre à tous les Français de voyager en sérénité dans les prochaines semaines », a déclaré le PDG de SNCF Voyageurs, Christophe Fanichet, sur France Inter.

Il y avait un peu de méthode Coué dans ses déclarations, le même dirigeant ajoutant un peu plus tard qu’« on ne peut vraiment pas se permettre une grève ». « Mes clients d’aujourd’hui iraient tout simplement chez mes concurrents. Et puis on a un petit risque : c’est qu’ils ne reviennent pas », a-t-il mis en garde.

Les négociations vont se poursuivre avec en toile de fond la succession du PDG de la SNCF. Le bail de Jean-Pierre Farandou qui aurait dû s’achever après les Jeux olympiques a été prolongé en raison de la dissolution et des atermoiements pour trouver un successeur à Bruno Le Maire au ministère de l’Économie. Mais le processus de renouvellement est en cours, avec un favori : Xavier Piechaczyk, PDG de RTE.

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